Communication non-violente

Communication Non Violente

Le processus de Communication Non Violente révèle ce qui fait avancer ou entrave une ou des relations.

Partant de la compréhension fondamentale que tous les êtres humains ont les mêmes besoins, elle nous aide à retrouver la capacité d’être à l’écoute de nous – mêmes et des autres. Elle nous aide aussi à retrouver le bien-être et l’empathie que nous possédons naturellement.

Sommaire

Le processus de communication

  • Ce que je crois
  • Ce que je veux dire
  • Ce que je pense que je vais dire
  • Ces choses que je dis sont les choses que tu veux entendre
  • Ce que vous entendez
  • Ce que tu crois être vrai
  • Ce que tu veux comprendre
  • Choses que vous avez apprises

Par conséquent, il existe neuf possibilités de ne pas se comprendre et s’entendre.

Il y a plus dans notre communication que nos mots.

Votre langage corporel et vos mouvements véhiculent des informations. Ce qu’on appelle la communication verbale est non verbale.

Notre vision du monde est en partie le produit de nos filtres de perception, qui sont influencés par notre culture, notre histoire (au sens le plus large), l’éducation, l’environnement …
Et d’autre part, une projection de nos croyances, stéréotypes et jugements.
En conséquence, notre vision du monde est unique par rapport aux autres.

Qu'est-ce que la Communication Non Violente ?

Le processus de Communication Non Violente révèle ce qui fait avancer ou entrave une ou des relations.

Partant de la compréhension fondamentale que tous les êtres humains ont les mêmes besoins, elle nous aide à retrouver la capacité d’être à l’écoute de nous-mêmes et des autres. Elle nous aide aussi à retrouver le bien-être et l’empathie que nous possédons naturellement.

Vous pouvez vous référez aussi à la liste des besoins, la roue des besoins et le chemin des besoins que vous trouverez facilement sur internet.

pyramide de maslow - communication non violente

La méthode de la Communication Non Violente

Les 4 principes de base

  • Exprimer son besoin

Nous émettons des messages JE.

JE pense que tu pourrais trouver des pistes de formations dans ce salon spécialisé.

  • Parler des faits observés, de son ressenti, de ses émotions.

Cela me rassurerait que tu y ailles car je ne suis pas à la page et ne me sens pas capable de te conseiller.

  • Chercher à comprendre le besoin de notre interlocuteur en pratiquant l’écoute active (questionnement, reformulation).

Qu’en penses tu ? Explique moi comment tu vois les choses ? De quoi aurais tu besoin ? etc…,

  • Accepter que notre interlocuteur puisse proposer SES solutions.

As-tu d’autres propositions ou idées ?

Cette méthode de communication non violente permet de sortir du « TU qui TUE », que l’on retrouve particulièrement dans le piège de la critique ou du jugement (tu n’es pas sérieux, tu n’as pas le sens des responsabilités) qui entraîne quasi mécaniquement une réaction de défense.  

Les 12 obstacles à la Communication Non Violente

Prenons l’exemple d’une situation où le parent souhaite encourager son enfant à se rendre à un Salon consacré aux formations post baccalauréat.

Les 12 obstacles à la Communication Non Violente sont : 

  • L’ordre : « Va au Salon de l’éducation »
  • La menace : « Ne compte pas partir au ski si tu ne vas pas au Salon. »
  • La morale : « À ton âge… »
  • Le sermon : « Tout jeune qui se respecte devrait se prendre en charge et j’attends de toi que tu t’investisses sérieusement. »
  • Le conseil : « Si j’étais toi, je m’organiserais le plus vite possible pour aller au Salon. »
  • La critique : « Tu as encore oublié de t’inscrire, tu n’es vraiment pas sérieux. »
  • La flatterie : « Toi qui t’organises si bien et qui es si ouvert… »
  • L’apaisement : « Bien sûr, ce n’est pas si important, et tu pourras toujours consulter les sites… »
  • L’analyse : « Tu n’as rien fait parce que tu es débordé ; c’est à cause de l’approche du bac. »
  • Le jugement : « Tu as vraiment un comportement désinvolte. Tu n’as pas le sens des réalités. »
  • La question : « Tu comptes faire quoi pour le Salon ? »
  • L’ironie : « Tiens, tiens, comme par hasard tu ne te sens pas bien le jour du Salon »

La roue des besoins humains pour traduire nos émotions en termes de besoins

Nos émotions sont de bons indicateurs de ce qui est important pour nous. Lorsque nous ignorons nos émotions, nous supprimons des informations cruciales : les émotions agréables nous font savoir que certains de nos besoins fondamentaux sont satisfaits tandis que les émotions désagréables nous font savoir que certains de nos besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits .

Ilios Kotsou, chercheur en psychologie des émotions, propose de classer les besoins humains fondamentaux en 7 catégories (se rapprochant en cela de la classification de la Communication Non Violente) :

  • Survie : besoins physiologiques (boire, manger, dormir…)
  • Sécurité/ intégrité : se sentir en sécurité physique, matérielle, affective et morale
  • Stimulation : vivre des stimulations physiques (un bon repas, un massage, un câlin..), mentales (apprendre de nouvelles choses, faire preuve de créativité…) ou morale (s’émerveiller face une belle chose, transcendance..)
  • Affectifs/ sociaux : échanges positifs avec les autres (compréhension, empathie, respect), preuves d’amour inconditionnel et d’amitié, appartenance, utilité dans un groupe,
  • Estime/ reconnaissance : sentir qu’on est compétent, qu’on a de la valeur, qu’on est apprécié
  • Autonomie : droit de décider par soi-même, liberté de choix, droit d’avoir son propre avis et de le donner
  • Sens/ cohérence : sentir que la vie a un sens et de la cohérence
La roue des besoins - Ilios Kotsou

La pratique de l'empathie

À un niveau secondaire, le dialogue Non Violent encourage à améliorer son acuité. En fait, la méthode peut être appliquée de manière symétrique pour aider l’autre à exprimer ce qui est en lui.

Ce processus est un processus d’empathie puisqu’il s’agit d’essayer de comprendre les émotions et les besoins de l’autre personne .

Il faut déterminer :

  • (O : Observation) Que voit-il, entend il ?
  • (S : Sentiment) Que ressent il dans cette situation ?
  • (B : Besoin) Quel peut être son besoin insatisfait (ou satisfait) ?

S’agissant d’hypothèses, la phase d’exigence (D : Demande) permet de vérifier leur applicabilité. C’est bien ça, exactement ? Selon la réponse, il peut être nécessaire de répéter la procédure (O>S>B) afin de cerner précisément l’émotion et le besoin de l’interlocuteur dans cette situation.

Jusqu’à repérer l’émotion et le besoin précis de l’interlocuteur dans cette circonstance. Sauf quand on est devenu extrêmement sensible à quelqu’un (ou quand on connaît très bien cette personne), il est rare de voir quoi que ce soit clairement la première fois.

Au-delà de la technique et du respect précis des quatre étapes, c’est l’intention et l’authenticité qui priment. Si vous vous arrêtez à l’obstacle, vous avez déjà pratiqué l’empathie (S).

Répondre avec empathie est un réflexe à utiliser pour renforcer une relation et éviter les approches courantes comme moraliser, expliquer, corriger et prodiguer des conseils.

Synthèse

Synthèse des deux utilisations possibles de la CNV  « Une communication orientée besoins » :

Synthèse des 2 utilisations possibles de la CNV "Une communication orientée besoins"

Imaginons une situation courante l’émetteur pourrait répondre au récepteur quelque chose du type : « Ce n’est pas en m’agressant que vous obtiendrez satisfaction ! »

En reformulant cette réponse avec la méthode appliquée à MOI :

  • « (O) Lorsque je vous entends me parler sur ce ton (S), je deviens nerveux (B) parce que j’ai besoin d’un climat serein pour pouvoir vous rendre service. (D) Je vous demande donc de reformuler votre demande avec calme en m’expliquant clairement ce que vous attendez de moi. »

En appliquant la méthode à L’AUTRE et donc l’expression de l’empathie :

  • « (O) Quand vous m’entendez dire que ce n’est pas possible, (S) j’imagine que vous êtes frustré (B) parce que vous avez besoin d’aide pour trouver une solution (D), c’est bien ça ? »

Dans cette situation, le collaborateur a besoin de sérénité et le client a besoin d’aide. Les besoins de chacun sont d’importance égale. Il sera possible de sortir du conflit en trouvant une solution qui permette à chacun de satisfaire son besoin.

En Communication Non Violente, la relation est gagnant-gagnant : il n’est pas possible de satisfaire ses besoins au détriment des autres.

L'importance des mots

Enrichir son vocabulaire afin d’être au plus juste dans notre communication est nécessaire.

Il existe des tas de façon d’enrichir son vocabulaire …

  • Écouter de nouvelle émission culturelle,
  • Lire,
  • Rechercher dans le dictionnaire chaque mot inconnu,
  • Faire des jeux de sociétés comme le Boogle , scrabble…,
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